Fille de Pasteur, Édith nait en 1865 en Angleterre.
Après des études pour être institutrice, elle prend un poste de gouvernante en Belgique. Au bout de cinq ans, elle décide d’interrompre son emploi pour s’occuper de son père malade pendant plus d’un an.
Elle choisit alors en 1896 de reprendre des études pour devenir infirmière. On la retrouve onze ans plus tard comme infirmière en chef dans un institut en Belgique et directrice générale d’une nouvelle école d’infirmières où elle ne tarde pas à publier un journal « L’infirmière ».
Elle continue son travail lorsque la première guerre mondiale pointe à l’horizon et que la croix rouge prend en main l’institut et l’école pour y installer un hôpital.
Le 4 août 1914, les Allemands envahissent la Belgique et l’institut accueille des soldats Belges, Français et Britanniques. Très vite, la Belgique et par là même l’institut, deviennent un « réseau d’évasion » pour rejoindre les Pays-Bas, restés neutres afin d’atteindre l’Angleterre.
Par l’entremise de la Princesse Marie de Croy, elle reçoit, avec d’autres membres du réseau, des réfugiés qu’elle habille et à qui elle fournit de faux papiers pour passer aux Pays-Bas.
Entre novembre 1914 et juillet 1915, des centaines de personnes quittent ainsi la zone occupée par l’Allemagne.
Malheureusement, le réseau est dénoncé et Édith est arrêtée le 15 juillet 1915 avec 65 autres membres
Elle admet avoir aidé à exfiltrer 75 soldats Britanniques et Français ainsi qu’une centaine de civils Belges et Français.
Après un procès très médiatisé, elle est, avec d’autres, condamnée à mort, malgré l’intervention des Américains qui, par l’intermédiaire du secrétaire de la légation, avait tenté d’introduire une demande de grâce. Seuls, Édith, en tant qu’infirmière pouvant de nouveau sauver des soldats et un autre membre du réseau, seront exécutés le lendemain de leur sentence, soit le 12 octobre 1915. Alors que les autres sentences seront commuées en prison ou travaux forcés.
La veille, elle reçoit la communion auprès d’un pasteur qui recueille ses dernières paroles. Elle ne semble pas étonnée de sa sentence et dit : « Debout devant Dieu et l’éternité, je me rends compte que le patriotisme ne suffit pas. Je ne dois avoir ni haine ni amertume envers personne. »
Dans le contexte du torpillage du Lusitania, cette exécution fait la une des journaux internationaux et de l’élan anti-germanique.
Après-guerre, son corps sera rapatrié et une cérémonie aura lieu à l’abbaye de Westminster.
Un monument est érigé à Trafalgar square à Londres et un bas-relief au musée de jeu de Paume existait jusqu’à sa destruction en 1940.
Elle restera dans les mémoires pendant longtemps comme une martyre pleine de courage et marquera la société internationale de l’époque, à tel point que le Prénom Édith passera de 3000 naissances dans 25 pays en 1910, à près de 9000 naissances en 1920.
En France, en décembre 1915, deux mois après son exécution, une petite fille reçoit le prénom Édith, en hommage à cette grande résistante. Elle y rajoutera un nom de scènes, Piaf.
Le prénom Édith en France passera ainsi d’environ 250 à plus de 600 naissances après 1920, mais à partir de 1940, il augmentera encore et dépassera 1500 naissances en 1950. Notre Édith nationale venait de commencer sa carrière (courant 1937).
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https://theworldwar.org/fr/learn/about-wwi/edith-cavell
https://histoireparlesfemmes.com/2023/06/26/edith-cavell-infirmiere-et-heroine-de-guerre/
Un film
https://www.youtube.com/watch?v=aar8_iLtIcA&ab_channel=CultCinemaClassics
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Image de couverture par Benoît Prieur, CC0, via Wikimedia Commons
extrait du rapatriement de son corps
Toutes les vies valent d’être vécues pour ce qu’elles apportent au monde. C’est ce que nous apprend Édith Cavell. Et vous, quelle est votre histoire ?
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