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Le temps parlons-en… La mémoire est ainsi faite, qu’elle ne respecte rien et surtout pas le temps. Un événement peut se retrouver dans notre mémoire bien avant un autre qui pourtant était le premier dans notre histoire. Un autre encore, peut sembler long alors qu’il n’a duré qu’un instant… Et d’autres durent toujours dans notre mémoire, comme si leur temps était éternel.

« Avec le temps » est en effet une de ces chansons que l’on connaît sans jamais l’avoir vraiment écouté. Écrite et chantée en 1969 par Léo Ferré, et enregistrée en 1970, elle se positionne sur un drame familial dont il retranscrit ici le ressentiment.

Heureux père adoptif d’une guenon nommée Pépée, avec sa femme Madeleine, ils doivent faire face à une grave chute de leur protégée, qui laisse peu d’espoir sur ses chances de survie. Léo Ferré qui ne peut le supporter quitte le domicile. Un moment après, Pépée décède et laisse deux parents qui ne s’en remettront jamais. Le couple se sépare et Léo Ferré écrit cette chanson iconique.

Au-delà de l’histoire singulière de cette création, je vais bien sûr, vous parler de son thème. Tout d’abord, il y a ce temps qui passe et que la musique installe dans une lenteur de métronome. On croirait entendre s’égrener les secondes à chaque volée de notes. Il regrette le temps qui passe et qui emporte avec lui les beaux jours.


C’est un thème classique repris par nombre de poètes et musiciens. Il est ici traité sur un ton extrêmement triste puisqu’il sonne le glas d’une histoire d’amour.

Mémo-livre est souvent le théâtre de ces souvenirs passés qui ont laissé dans leurs sillages un goût d’échec, d’abandon… Mais contrairement à cette chanson, l’aventure Mémo-livre arrive rarement juste après un tel drame, et le temps qui a continué de passer à apporter son lot de joie et de résilience.Le travail d’écriture est alors aussi le temps de déposer les blessures passées pour continuer l’élaboration d’une vie future. Ça n’est pas un travail thérapeutique, et ça n’en a pas la vocation, mais il peut néanmoins arriver que le fait de témoigner d’une souffrance en atténue le souvenir douloureux pour ne laisser que les faits.

Allez, une petite note gaie pour la fin parce que le temps qui passe peut aussi apporter de bons souvenirs dans ses vagues. « Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants » et…
Les mistrals gagnants de Renaud nous rappelle que le temps passe pour tous.

Alors bonne journée à vous et prenez le temps de chaque instant.

Et si ces chansons vous ont amené de beaux souvenirs, je vous invite à venir me les raconter.


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