Lorsque Helen Keller vient au monde en 1880 en Alabama, c’est une petite fille qui se montre très vite brillante. Elle prononce vite ses premiers mots, et marche aussi vite. Elle est vive et fait le bonheur de ses parents. Mais ça n’est pas un destin ordinaire qui attend cette enfant, et c’est une congestion cérébrale qui va en être l’instrument.
Elle devient sourde et aveugle avant l’âge de deux ans. Ce double handicap l’enferme rapidement loin des siens et du monde qui l’entoure et ses parents ne savent pas où trouver de l’aide et comment communiquer avec elle. Leur amour tourne à la compassion et l’éducation n’en est plus une. Ils lui laissent tout faire et elle devient capricieuse et tortionnaire pour son entourage.
Par le biais d’un spécialiste, ils prennent contact avec Graham Bell, qui travaille alors avec les enfants sourds. Il les réoriente vers l’Institut Perkins pour aveugles. C’est au sein de cet institut qu’une jeune institutrice, ancienne élève de l’école en tant que malvoyante, est envoyée auprès d’Helen.
Elle doit d’abord apprivoiser la petite sauvageonne en se mettant à dos les parents qui ne comprennent pas la rigueur de la jeune femme. Mais elle obtient leur adhésion sur un temps court, mais suffisant pour montrer son savoir-faire.
Durant tout ce temps, à chaque fois qu’elle travaille avec son élève, elle lui signe des lettres dans le creux de la main avant de lui faire toucher l’objet correspondant. Cependant, cette dernière n’a pas la signification de tels gestes. Jusqu’à ce jour où dans le jardin Anne Sullivan, l’enseignante signe W.A.T.E.R. puis les fait couler de l’eau de la fontaine sur la main.
Helen comprend alors d’un coup le lien entre les mouvements dans la main et le contact de l’eau. Dès lors, elle retrouve son goût d’apprendre et un temps record apprend à signer, puis à lire et écrire le Braille.
Après deux ans avec miss Sullivan, elle rejoint à l’âge de 8 ans l’institut Perkins avec sa préceptrice. Sa soif de savoir l’emmène à rejoindre le Radcliffe collège qui dépend d’Harvard à l’âge de 20 ans. Elle en sortira quatre ans plus tard, diplômée. C’est la première personne handicapée à obtenir un diplôme universitaire.
À partir de là, elle devient une infatigable militante. Elle crée l’organisation Helen Keller Internationale qui œuvre pour la prévention contre la cécité et la malnutrition dans le monde (implantée dans encore 22 pays de nos jours). Elle obtient un engagement des Lyons Club sur ces sujets qui perdure encore actuellement, notamment chaque 1ᵉʳ juin avec la journée Helen Keller.
Elle fréquente des personnalités importantes de son temps comme Graham Bell, Charlie Chaplin ou encore le président Lyndon Johnson qui lui remet la médaille présidentielle de la liberté.
Elle est une socialiste convaincue qui tente de faire cesser la première guerre mondiale et écrit des essais politiques. Elle se bat dans les rangs des féministes et fait partie des suffragettes pour obtenir le droit de vote pour les femmes.
Mais surtout, elle essaye de faire changer la vision du monde sur le handicap. Et elle y arrive en permettant que les sourds et muets et les aveugles ne soient plus enfermés dans des asiles.
Elle aura écrit 12 livres dont son histoire qui deviendra une pièce de théâtre » miracle en Alabama » qui sera adaptée au cinéma, je vous le conseille. Elle écrira aussi sur Anne Sullivan, son ancienne préceptrice qui deviendra sa proche aidante. Elles seront 49 ans ensemble. Durant toute sa vie, Helen Keller sera accompagnée d’une « secrétaire » qui l’aidera à communiquer avec le monde extérieur. Mais elle sait aussi lire sur les lèvres quand elle pose la main sur le visage de son interlocuteur et elle peut parler même si ses mots ne sont pas toujours faciles à comprendre sans interprète.
Mais voilà une femme qui, enfant semblait perdue et a pourtant appris à communiquer et n’a eu de cesse à partir de ce moment de vouloir impacter la société de son idéalisme social. C’était une femme brillante que le handicap n’a pas arrêtée et qui a influencé durablement la société. Elle subit en 1961 une série d’attaques cérébrales qui l’incite à vivre en recluse. Elle mourut en 1968 dans son sommeil
https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/18/helen-keller-la-force-de-la-volonte/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Keller
https://www.youtube.com/watch?v=zN1K5A199x4&ab_channel=FranceInter
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Image de couverture : Image par Lars de Pixabay
Je ne serais que trop vous recommander de préserver votre histoire comme l’a fait Helen Keller. En effet, si votre histoire ne vous parait pas aussi extraordinaire, sachez que pour vos proches ça ne sera jamais ordinaire. Alors, lancez-vous ! Besoin de conseils ? N’hésitez pas à me contacter, c’est gratuit !
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