L’histoire des bassinoires, c’est celle d’objets d’un autre temps qui réchauffaient les nuits glaciales de nos ancêtres. Cette chronique nous invite à découvrir les détails intrigants de la vie quotidienne de nos ancêtres, offrant un tableau vivant du passé.
Des origines paysannes aux salons bourgeois, le récit des bassinoires
L’histoire des bassinoires remonte au XVIIe siècle, époque où le confort nocturne était un luxe rare. Ces ingénieux « chauffe-lits » sont nés dans les campagnes, où les paysans devaient faire preuve d’astuce pour combattre le froid mordant des nuits d’hiver.
Imaginez la scène : une fermière, emmitouflée dans son châle, glissant délicatement une bassinoire remplie de braises sous les draps glacés. Ce geste simple, mais oh combien précieux, annonçait une nuit plus douce dans la rudesse de la vie rurale. Ainsi, fini les brique chauffée au fond du lit resté froid, les draps accueillaient dans une tiédeur plus homogène.
L'histoire de la bassinoire : un art entre utilité et raffinement
Les secrets de fabrication de ces petits bijoux de chaleur sont fascinants. Fabriquées en laiton ou en cuivre, les bassinoires étaient de véritables œuvres d’art utilitaires. Leur long manche en bois permettait de les manipuler sans se brûler, tandis que leur réceptacle métallique, percé de petits trous artistiquement agencés, diffusait une chaleur bienfaisante.
Au fil du temps, les bassinoires ont gravi l’échelle sociale. Au XVIIIe siècle, elles s’invitent dans les demeures bourgeoises, parées d’ornements raffinés et de gravures élégantes. Certaines arboraient même fièrement des écussons familiaux, devenant ainsi de véritables objets de prestige.
De la bassinoire à la chaufferette : l'évolution du confort
L’ingéniosité ne s’arrêtait pas là. Bientôt apparurent les chaufferettes portables, ces petites sœurs des bassinoires conçues pour réchauffer pieds et mains. Imaginez nos aïeules, assises près de l’âtre, leurs pieds délicatement posés sur ces boîtes chauffantes pendant qu’elles s’adonnaient à leurs travaux de couture.
Un héritage chaleureux
Aujourd’hui, les bassinoires ont cédé la place aux radiateurs et autres systèmes de chauffage moderne. Cependant, leur héritage perdure. Devenues objets de collection, elles trônent fièrement dans les musées et les maisons de campagne, témoins silencieux d’une époque où le confort se gagnait à la force du poignet.
Ces objets d’antan nous racontent une histoire touchante, celle de l’ingéniosité humaine face aux défis du quotidien. Ils nous rappellent que le confort que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une longue évolution, parsemée de petites inventions qui ont changé la vie de nos ancêtres.
Alors, la prochaine fois que vous vous glisserez dans des draps bien chauds, ayez une pensée pour ces bassinoires d’autrefois. Elles nous rappellent que même les objets les plus anodins racontent le génie humain qui s’exprime parfois dans les détails du quotidien.
Pour en savoir plus sur les bassinoires :
Image de couverture : Algont at Dutch Wikipedia, CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons
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8 commentaires
Véronique · 2 novembre 2024 à 8h22
Il en reste une bassinoire dans une des granges de ma vieille ferme
Aline Jeanne · 2 novembre 2024 à 8h55
J’adore cet objet. J’en ai même acheté une à la grande braderie de Lille en prévision d’un spectacle que je veux monter sur la vie d’autrefois.
Marthe · 2 novembre 2024 à 8h41
Je suis ravie d’avoir lu cet article ! Je me suis rappelée être tombée sur le terme de « bassinoir » dans un inventaire après décès, sans m’y être attardée plus que ça. Me voici renseignée, à présent ! ^^
Aline Jeanne · 2 novembre 2024 à 8h59
Oui, dans la même famille d’objet, c’est la chaufferette qu’une narratrice m’a décrite. Une sorte de cage en bois avec un logement pour y positionner une boîte où l’on mettait des braises. Ce système mobile se mettait par exemple sous une table pour réchauffer les jambes le temps d’un repas. Si vous avez le temps, jeter un œil sur internet à sa forme élégante.
Camille · 2 novembre 2024 à 9h02
Je n’ai pas connu la bassinoire, chez grand-mère c’était la brique chaude enveloppée d’un torchon tissu
et effectivement, elle bassinait mon lit.
Aline Jeanne · 2 novembre 2024 à 9h26
Je n’ai pas connu cela moi-même. Mais ma mère a connu la brique entourée d’un torchon. Il était le centre de l’intérêt sous les draps et le prétexte à des batailles de pieds avec sa sœur.
Briqueloup · 2 novembre 2024 à 14h37
Au moment de me glisser dans le lit de mes ancêtres, les pieds sur la bouillotte, je pense à eux. j’espère qu’ils craignaient moins le froid que moi. J’ai gardé une bassinoire, une chaufferette et quelques pierres ou briques.
Aline Jeanne · 2 novembre 2024 à 14h39
Quelle chance tout ce patrimoine. Je comprends le plaisir de ces souvenirs…