Le vélo de chez ma grand-mère
Pour la famille de ma grand-mère, le vélo a toujours été présent. Son père circulait déjà à vélo dans les années 1930.
Lors de l’exode, comme beaucoup de familles les voilà tous sur les routes le père, la mère, et les quatre enfants, avec pour transporter les affaires qu’on a pu emporter, une charrette bien remplie. Ils ont laissé les bêtes sur place pour pouvoir aller plus vite. Le père et le fils eux suivent à vélo, ce qui permet de pouvoir aller plus facilement dans les villages pour prendre les nouvelles affichées à la mairie, ou faire quelques achats de première nécessité dans les fermes voisines.
Chez mon grand-père
Le couple de mes grands-parents
Quand mon grand-père et ma grand-mère se rencontrent, c’est donc tout naturellement qu’ils circulent à vélo. Lorsqu’ils ont un peu de temps, ils partent par les chemins pour se promener autour de Rennes où mon grand-père militaire est en poste. À la naissance de leur deuxième fille, ma mère, ils investissent dans de nouveaux vélos avec deux petits sièges métalliques en guise de porte-bagage. Le couple continue alors ses promenades bucoliques avec ses deux filles.
Les vélos ne suffisent plus
La famille s'agrandit encore
La petite famille s’agrandit encore et l’arrivée des deux dernières rend difficile les déplacements. La carriole n’est plus assez grande. Alors au Noël 1958 les deux grandes reçoivent des vélos tout neufs. Elles tournent sans fin dans le quartier. Et aux beaux jours, on reprend les chemins pour aller se promener et aller visiter les amis. Les parents portent les deux garçons sur les sièges arrière, les deux bébés sont dans la carriole et les deux grandes filles suivent derrière.
Les vélos ont une nouvelle fonction
Avec les problèmes de santé du père, ils retournent dans sa maison familiale dans le petit village du bout du monde. Le grand-père est décédé, et la maison a été un peu réaménagée. Mais ce n’est pas le luxe de la ville et le premier village est à 3,5 km. Les filles vont s’en servir de leurs vélos, par tous les temps, pour aller à l’école. Elles n’apprécient plus trop leurs cadeaux du Noël de l’année passée…
Une nouvelle génération
À l’adolescence, j’y rajoutais un petit coup de téléphone à mon amoureux à la cabine du coin de la rue…
Pour la postérité
Lorsque ma grand-mère allait déménager en maison de retraite, nous avons parlé de ce que j’aimerais garder de la maison en souvenir. Je lui ai dit son vélo. Elle m’a dit de le prendre tout de suite pour être sûre, car de toute façon, il n’y avait que moi que cela intéressait.
Alors un jour, je suis revenue avec une remorque et j’ai précieusement emporté son vélo.
Depuis ma grand-mère est décédée après m’avoir raconté son histoire dont toutes ces anecdotes de vélos.
Le vélo est précieusement conservé et sera rénové aux beaux jours.
Voici l’histoire de mes aïeux à travers un simple vélo. Qu’attendez-vous pour me conter la vôtre ?
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