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L'histoire

À l'origine

Cette recette sent encore bon le soleil. Cette fois-ci c’est en Occitanie que l’on trouve principalement cette spécialité.

Mais bien évidemment son origine lointaine ne la fait pas partir de là.

À l’époque romaine, durant l’antiquité, la fête des Calendes accueille le printemps. Comme toute fête qui se respecte, c’est l’occasion de faire bombance. Parmi les mets servis, un petit dessert qui ne paye pas de mine et permet de finir en douceur un repas bien chargé. C’est une sorte de beignet que l’on appelle aliter dulcia. 

On retrouve ensuite cette tradition quand l’église chrétienne reprend les dates et traditions païennes dans son calendrier de célébrations. Il s’agit alors du repas de mardi gras qui précède le carême et la pâte à beignets toujours plus fine accompagne les convives.  

Le nom de beignet fait alors référence à la beigne qui provoque une bosse dans le langage argotique, la pâte se gonflant en effet de façon anarchique.

En Occitanie, la pâte est étirée savamment pour que les oreillettes soient les plus fines possible sans casser à la friture. Ce délicat dessert prend ensuite l’assaut d’autres repas de fête comme Noël, pour finalement nourrir les plus gourmands toute l’année.

Le petit souvenir d'une narratrice

Huguette est dans sa cuisine et me raconte son histoire. Son charmant accent albigeois nous emporte au loin, dans ce petit village au parfum de vigne. Elle me raconte son  enfance avant-guerre, quand le temps s’écoulait au rythme des saisons. 

Elle se souvient : 

« Pour Noël, il n’y a pas de repas particulier, mais si on est assez grand pour attendre la messe de minuit, on peut voir maman préparer des oreillettes. Elle mélange de l’eau avec de la farine et étale la pâte ainsi faite pour qu’elle soit bien fine. Et puis, elle la fait frire avant de la saupoudrer de sucre… C’est bon !

Et puis, un peu avant minuit, on va à la messe avec les voisins.

On se couche tard et, le lendemain matin, on va voir au pied de la cheminée, dans les chaussures, les cadeaux que l’on a reçus. Il y a des pièces en chocolat entourées d’un beau papier d’aluminium ! »

Son souvenir de ces oreillettes semblait si précieux qu’elle m’a donné envie d’y goutter. Quand j’ai eu la chance d’en trouver, je les ai goutées en repensant à son enfance les pieds dans la neige qui parfois était plus haute qu’elle. Et même si la recette ne paye pas de mine, son souvenir est passé dans la boîte du supermarché. Et je suis déjà loin quand la première bouchée fond sur ma langue.

Alors à vous de jouer pour faire revivre les oreillettes d’Huguette !

La recette

Les ingrédients

  • 350 g de farine
  • 40 g de beurre
  • 2 œufs
  • 50 g de sucre en poudre
  • 1 sachet de levure chimique
  • 2 cuillères à soupe de fleur d’oranger
  • 2 cuillères à soupe de lait tiède
  • huile
  • Sucre glace

La préparation

Farine, levure et sucre sont mélangés et forme une fontaine qui accueille les œufs, la fleur d’oranger, le lait et le beurre fondu.

Une fois mélangés et pétris, on obtient une boule de pâte que l’on met dans un saladier couvert d’un film pour 1 à 2 H au frais.

La cuisson

Pendant que l’huile de friture chauffe, étalez la pâte sur de la farine de façon la plus fine possible, sans pour autant la trouer.

Coupez ensuite la pâte en bande puis en morceaux à la forme de votre choix.

Plonger les morceaux dans l’huile le temps de dorer une face après l’autre.

Déposez-les ensuite sur un papier absorbant pour enlever le surplus d’huile puis présentez-les dans un plat, saupoudrés de sucre.

Et vous, racontez-moi vos souvenirs de Noël en famille, si j’ai assez d’anecdotes je ferai un article pour les fêtes 👉🏽👉🏽 racontez-moi vite !

Allez ! Une petite vidéo pour prendre l’accent du sud.

Catégories : 2021Challenge AZ

1 commentaire

Béatrice · 17 novembre 2021 à 16h17

Ce billet me renvoie à la recette de ma grand-mère. Beignets, oreillettes ou autres merveilles, peu importe le nom, ça se déguste sans fin 😊

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