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Lorsque l’on fait de la généalogie, on s’intéresse forcément à sa famille. Les raisons en sont multiples, mais en tout cas, que ce soit par transmission de la notion par des ascendants, ou que ce soit justement pour rechercher des informations égarées, la recherche devient un vrai sacerdoce.


On commence par soi et ses parents, puis les grands-parents mais on arrive très vite en terre inconnue. C’est une véritable enquête que l’on doit mener au milieu des archives. Elle mène de communes en communes, de nom en nom, de date en date, de métier en métier…Il est agréable de s’imaginer un ancêtre d’après ses origines. De découvrir qui a acheté la demeure de la famille, d’appréhender des fratries de plus de 10 enfants. Mais quoi de plus merveilleux que d’entendre leurs vraies histoires racontées par la tradition orale. Ce ne sont plus des noms mais des caractères et des personnages, avec leurs failles et leurs richesses.


Je me rappelle un peu de mon arrière-grand-mère maternelle, une petite femme toute fluette dans le fond de la cour. Elle portait son chapeau sur la tête tout l’été et marchait avec sa canne. Elle parlait beaucoup et ne semblait jamais pouvoir s’arrêter. Même si pour cela elle devait changer d’interlocuteur au milieu de son histoire.

Mais quand ma grand-mère m’a parlé d’elle, j’ai croisé une petite fille de 5 ans qui, venant de perdre son père, a dû travailler dans la ferme voisine comme gardienne d’oies.
J’ai rencontré aussi une jeune femme qui a travaillé dur et a rencontré son mari. Un journalier, comme elle et qui fréquentait une des fermes où elle était employée.
J’ai suivi leur parcours jusqu’au château où ils avaient trouvé une bonne place à la ferme. On pouvait imaginer sa santé fragile lors de sa troisième grossesse. Mais aussi la gentillesse du châtelain pour faire en sorte qu’elle se rétablisse.


On m’a appris comment on faisait des conserves d’œufs pour faire les sauces et les pâtisseries en hiver, ou comment on conservait les haricots dans des bouteilles de champagne vides récupérées au château.
J’ai découvert que les médecins pouvaient prescrire de la glace pour faire descendre la fièvre d’un malade et que sa famille allait alors la chercher auprès des gens du château (récupérée au-dessus des étangs, la glace était conservée précieusement dans des sous-sols aménagés dans les fossés).


J’ai ressenti la douleur de la perte de son mari et ses difficultés pour survivre en travaillant dur avec un corps déjà bien fatigué. Toutes ces histoires m’ont donc appris bien plus sur elle que tous les documents que j’aurais pu trouver. C’est cette nouvelle méthode de généalogie que je souhaite proposer aux autres.
Une enquête au plus profond de la mémoire des témoins d’une époque. C’est aussi une découverte où l’imaginaire s’accroche parfois à des films qui nous servent de supports visuels. Pour ma grand-mère « downtown abbey » fut un atout précieux pour appréhender une partie de leur histoire dans la domesticité d’un château. Mais pour d’autres, ce sera un film de guerre sur la vie dans les tranchées, appuyé par des récits du régiment de l’ancêtre.


C’est une véritable machine à remonter le temps familiale qui m’inspire chaque jour. Voilà une partie de mon histoire. Et la votre ?

Catégories : 2019Challenge AZ

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