Histoire d’amour dans l’enfer d’Auschwitz
Lorsque l’on pense à Auschwitz, on a tout de suite à l’esprit des corps décharnés, déshumanisés et un meurtre collectif de grande ampleur.
De nombreux récits relatent la survie dans les camps et la solidarité qui se créait dans un baraquement entre détenus. On nous parle aussi souvent de la mesquinerie qui règne et des vols pour tenir un jour de plus.
J’ai eu l’honneur lors des commémorations des 75 ans de la libération des camps à l’UNESCO, d’écouter le témoignage d’un rescapé, Marian Turski, qui nous a transmis son expérience dans le camp, mais aussi celle d’un de ses camarades de déportations.
Leurs parcours étaient fort dissemblables, et ils n’avaient pas, tous les deux, ressenti l’entraide.
Chaque histoire est unique, et apporte une part de cette terrible Histoire.
Le livre que je vous décris aujourd’hui est unique, car il parle de deux personnes qui, au sein de cette usine de mort, ont réussi à garder une parcelle de leur humanité, celle en capacité d’aimer et de prendre soin de l’autre.
C’est l’histoire aussi d’un autre de ces métiers absurdes du camp, celui de tatoueur. Loin du travail d’art que l’on considère de nos jours sous ce nom. Le tatoueur était en charge d’un travail rapide, efficace, douloureux, premier engrenage de la déshumanisation.
Le personnage principal est donc cette main qui tue une part d’humanité chez ses congénères, et qui se cache par honte de sa mission.
Mais un jour, il lève les yeux et LA voit… Gita. À partir de là, il n’est plus le même et son quotidien prend un autre objectif. Il doit survivre mais Elle aussi.
C’est un merveilleux témoignage que nous transmet la journaliste Heather Morris, avec toute la retenue et l’émotion nécessaire.
On se plaît à espérer au milieu de l’enfer que ces deux-là puissent survivre plus que tout autre.
Une part de rêve au milieu de l’atrocité que le témoin Lale Sokolov nous livre avec humanité.
Amateur de ce type de récits humains et poignants (ou non ?) racontez nous vous aussi votre histoire
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