Vinci, une rencontre entre deux arts.
Que n’a-t-on pas dit ou écrit sur Léonard de Vinci ? Personnellement, j’admire son œuvre, son génie, son époque mais aussi sa ville… Bref, difficile de ne pas me faire plaisir sur le sujet.
Mais voilà, une biographie peut être très documentée sans pour autant être attrayante. Si l’on veut de l’information pure sur l’artiste et son travail, on peut visiter le clos Lucé ou tous les livres d’art. On peut aussi trouver de nombreux documentaires qui resteront au plus près des faits.
Ne doutez pas que j’aie fait toutes ces choses avec délectation.
Cependant, je voudrais vous parler un peu d’un livre que je trouve à part dans la littérature sur le sujet : L’obsession Vinci de Sophie Chauveau.
Il s’agit donc d’une biographie romancée ce qui annonce dès le départ une liberté artistique avec le sujet d’origine. Et pourtant, on y retrouve l’essentiel de son parcours, de ses rencontres, de son œuvre et de sa personnalité. Le trait est peut-être un peu plus appuyé sur certains aspects que sur d’autres, mais n’est-ce pas justement cela qui rend le livre plus vivant et lui donne une vraie personnalité assumée.
J’ai apprécié le travail indubitable de recherche à l’origine de cet ouvrage, mais aussi la part d’humanité que l’on arrive à voir derrière l’homme public que nous connaissons tous.
Sophie Chauveau nous propose ici une lecture toute nouvelle de ce personnage énigmatique. Il est aussi attachant dans ses défauts que l’auteur, loin d’ignorer, brosse sans complaisance. En effet, il est surprenant dans ses obsessions à rester dans des comportements qui lui nuisent. Il est impressionnant par sa capacité créatrice et novatrice dans la peinture. Ça, on n’en doutait pas. Mais de constater que ses contemporains et jusqu’à son maître lui reconnaissent cette avance technique, nous confirme la valeur de l’artiste. Il est par ailleurs surprenant par son côté génie touche-à-tout, typique de son siècle. Mais là encore, il est tellement puissant dans sa capacité livresque pour regrouper et magnifier les connaissances de ses prédécesseurs, que l’en admire que mieux le personnage.
Le livre de plus de 400 pages en ferait le double que nous serions encore en attente d’une suite.
Nous y découvrons l’homme derrière l’artiste et le génie. Ainsi, il nous devient plus contemporain et plus attachant.
Merci Mme Chauveau pour cette belle prouesse !
Et vous envie d’écrire ?
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