14 rue Charles V Paris — 06 65 32 42 24

Hypatie est née entre 350 et 370 de notre ère à Alexandrie. Elle était la fille de Théon, le dernier directeur du musée de la bibliothèque, mathématicien, astronome et éditeur. Elle bénéficia largement de son enseignement, ainsi que de celui de philosophes.

On lui attribue des commentaires sur des œuvres de grands mathématiciens comme Diophante ou Apollonius de Pergé sur les sections coniques. Ces derniers sont supposés avoir même servi à Fermat et Isaac Newton pour leur théorie sur le mouvement planétaire. (petit clin d’œil à notre chère Émilie du Châtelet)

Elle sait aussi construire des astrolabes et des hydromètres.

Très vite, elle enseigne également à l’école néoplatonicienne d’Alexandrie où elle porte le manteau des philosophes et en serait peut-être devenue la directrice. Elle aurait notamment enseigné à Oreste, qui est devenu préfet de la province d’Alexandrie. Leur amitié n’aurait pas plu à Cyrille, l’évêque nouvellement nommé à Alexandrie. Entre les deux hommes le courant ne passe pas et Hypatie, qui représente les croyances païennes, est alors accusée d’envenimer la relation entre les deux hommes. Si Oreste échappe de justesse à une tentative d’assassinat et quitte la région, dans ce contexte de christianisme fanatique, Hypathie n’a pas la même chance. Elle est interceptée par des hommes qui l’emportent jusqu’à une église dans laquelle ils l’assassinent avant de la démembrer. Ils finiront leur besogne en brûlant ses restes dans un terrain en dehors de la ville. Pas très chrétien tout ça… 

Pour autant, ça n’entachera pas la réputation de l’évêque qui deviendra tout de même Saint Cyrille d’Alexandrie.

Les futurs néoplatoniciens comme Damascios devinrent, quant à eux, de fervents opposants au christianisme.

Le massacre d’Hypatie participa plus que sa vie de philosophe et scientifique à la faire rentrer dans la postérité. Nous pouvons citer le livre Hypatia de Charles Kingsley en 1853, qui raconte de façon très romancée sa vie. Mais aussi le film Agora d’Alejandro Amenabar en 2009, qui présente une vision binaire entre la science et l’obscurantisme religieux.

Mais Hypatie n’a pas fini d’inspirer le monde, que ce soit par son charisme d’une belle philosophe restée vierge avec ses connaissances scientifiques, mais surtout par sa mort dramaturgique. Et sa vie faite d’inconnues fascine…

Alfred_Seifert_Hypatia
Représentation imaginaire d'Hypatie d'Alexandrie, d'Alfred Seifert, Public domain, via Wikimedia Commons

Allez, si vous êtes comme moi, curieux, un petit supplément sur la bibliothèque d’Alexandrie. Cette vidéo, simple, semble assez conforme aux lectures que j’ai pu faire sur le sujet. 

N’hésitez pas à laisser des commentaires sous nos articles, ça fait toujours plaisir !

Catégories : Challenge AZ

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *