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Fille du baron de Breteuil, elle reçoit, chance pour l’époque, une éducation aussi complète que ses frères : langues anciennes, anglais, allemand, mathématiques et arts. Elle épouse le marquis du Châtelet qui la laisse, nouvelle chance, libre pendant qu’il se concentre sur sa carrière militaire.

Pendant que son mari participe à la guerre de succession de la Pologne, madame déménage à Paris et commence à suivre des cours de mathématiques grâce à deux scientifiques newtoniens, dont l’un restera son mentor puis son collaborateur jusqu’à la fin de sa vie. Elle n’hésite pas à même se déguiser en homme pour assister à des débats scientifiques.

Sa rencontre avec Voltaire passe d’une amitié à une relation amoureuse qui durera 15 ans. Il est admiratif des connaissances de son amie et elle collabore à sa formation scientifique.

Ils participent tous deux au concours de l’académie royale des sciences qui sera gagné par Euler. Mais la Dissertation sur la nature et la propagation du feu qu’elle a proposée est saluée et publiée, ce qui la légitime dans la communauté scientifique française.

Elle prouve aussi par l’expérimentation la théorie de l’énergie cinétique de Leibniz (E=MC2), et publie Les Institutions de physique qui est traduit dans plusieurs pays dont l’Italie. Là-bas, l’Académie des Sciences de l’institut de Bologne l’accueille alors comme membre.

image de Nicolas de Largillière, Public domain, via Wikimedia Commons

Mais sa principale œuvre est la traduction des travaux de Newton auxquels elle ajoutera des calculs mathématiques qu’elle place en commentaires, notamment des hypothèses sur l’inclinaison de la terre qu’avait omises Newton et que le physicien Pierre-Simon De Le Place confirmera plus tard dans ses travaux.

L’ouvrage sera publié après sa mort grâce à Voltaire qui en fera la promotion et même une préface dithyrambique.

Elle est considérée comme une des premières femmes scientifiques dont les écrits font encore référence. Mais elle a pourtant longtemps été considérée comme l’égérie de Voltaire par la postérité. La voilà réhabilitée, notamment grâce à Émilie, ou l’ambition féminine au XVIIIe siècle (Flammarion, 1983), un ouvrage d’Elisabeth Badinter.

  

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2017/05/genies-les-femmes-souvent-oubliees-par-lhistoire

https://rosalis.bibliotheque.toulouse.fr/rosalis/fr/content/coup-de-projecteur-emilie-du-chatelet

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Image de couverture par StockSnap de Pixabay

Si l’envie vous vient d’aider vos proches à raconter leur histoire, prenez le temps de découvrir cette page.

Catégories : Challenge AZ

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