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L'origine de Pâques

Comme toujours dans l’histoire de nos traditions, les croyances païennes et religieuses se côtoient et s’entremêlent. La période de Pâques n’échappe pas à la règle.
L’histoire s’ancre tout d’abord comme celle de Noël dans l’observation de la nature. Nous sommes face au renouveau des feuilles et des fleurs qui réapparaissent, pour l’enchantement des populations primitives qui ont souffert du froid et du manque de nourriture.

La Mythologie grecque

origine païenne de Pâques, par Mémo-Livre
Dès la mythologie grecque, les anciens tentent une explication : Perséphone, jolie déesse issue de l’union de Zeus roi des Dieux et de Déméter Déesse de l’agriculture et des moissons, est secrètement aimée par Hadès, Dieu des enfers, qui l’enlève en son royaume. La mère qui ne peut vivre sans sa fille menace de quitter l’Olympe et son rôle de Déesse, au risque d’affamer les hommes.
Un compromis est trouvé : Perséphone passera six mois avec son mari en tant que Reine des enfers, et six mois sur terre avec sa mère. Mais Déméter, reste inconsolable pendant les absences de sa fille et la terre ne produit plus de récolte. Mais à l’arrivée de sa fille, elles travaillent main dans la main et c’est le renouveau du printemps.

La religion juive

L’histoire des religions s’ancre lui aussi dans cette temporalité. C’est à cette période que la religion juive place la fête de Pessa’h qui commémore la sortie des Juifs hors d’Égypte. Petit rappel, les Juifs sont alors esclaves en Égypte. Moïse appelé par Dieu, est envoyé pour libérer son peuple en Égypte. Aidé en cela par 10 plaies que Dieu inflige au peuple égyptien pour qu’il accepte de libérer les Juifs.
La dernière est de faire mourir les premiers-nés de chaque famille. Pour protéger son peuple, il donne la consigne de mettre le sang de l’agneau sur le linteau des portes des familles à protéger. C’est cet agneau-symbole du sacrifice ultime qu’Abraham voulait faire pour Dieu au début de la religion juif qui sera donc mangé lors des commémorations de la Pâque.
Pessa'h Mémo-Livre

La religion catholique

Pour les catholiques, cette fête des Pâques est associée à la résurrection de Jésus, mais reste intimement liée à Pâque. En effet, Jésus-Christ au début est de confession juive et fête d’ailleurs le jeudi saint qui précède Pâque avec ses disciples pour son dernier repas : la Cène.
Il y parle alors du vin qui représente son sang et du pain qui représente son corps. Il est alors le symbole ultime de l’agneau pascal sacrifié pour nettoyer les pêchés des hommes. Il sera arrêté peu de temps après et condamné à la crucifixion.

Les œufs

Pour marquer les renouveaux de la nature, à l’antiquité, les Égyptiens, Romains et Perses, déjà, décoraient et s’offraient des œufs symbole de vie et de renouveau. Avec l’arrivée de la religion catholique, le carême (symbole des 40 jours de Jésus-Christ dans le désert, eux-mêmes symbole des 40 ans d’errance des Juifs après la sortie d’Egypte) impose un jeûne de 40 jours où les fidèles ne peuvent manger de viandes ni d’œufs.
Œufs de Pâques Mémo-Livre
Seulement, les poules continuent à pondre, et les œufs ne peuvent tenir si longtemps. À la mi-carême, période de pause à l’occasion du jeudi des cendres, il était donc de coutume de faire des crêpes le mercredi qui précédait. Ainsi, le stock d’œufs pouvait être utilisé. Puis, à la fin du carême, pour écouler le nouveau stock d’œufs, il y avait la tradition des œufs décorés de Pâques.
Par la suite, des gourmands du XVIIIe siècle ont eu l’idée une fois les œufs vidés de leur contenu, de les remplir de chocolat fondu. Une fois froid, il ne restait plus qu’à les démouler et à les déguster. Puis, au XIXe siècle, la tradition chocolatière développant ses méthodes, le chocolat quitte sa coquille et crée son art culinaire.

Les cloches ou le lapin ?

Les cloches de Pâques Mémo-Livre
Lors de la période entre le jeudi saint et le dimanche de Pâques, période-symbole de deuil (de la crucifixion à la résurrection) les églises chrétiennes n’ont pas le droit de sonner les cloches. Le retour de la sonnerie au dimanche matin pour la messe de Pâques coïncidait avec la dégustation des chocolats. La légende dit que les cloches s’envolent le jeudi saint pour aller à Rome pour être bénit et reviennent pour donner le dimanche leurs chocolats aux enfants.
En contrepartie, les Anglo-saxons d’origine germanique sont restés sur la croyance païenne de la Déesse Ost Ara, déesse de la fertilité et du printemps. Le lapin, ancien symbole de la lune, représente le renouvellement de la fertilité de la terre, et lors de sa commémoration à l’équinoxe de Printemps, il était de coutume de décorer des œufs. Ost Ara a donné les noms d’Ostern en allemand puis d’Easter en arrivant en Angleterre puis aux USA. De cette légende reste de nos jours, un lapin ou lièvre de Pâques qui « pond » des œufs colorés dans nos jardins.
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