Les religions monothéistes arrivant, la mère de toutes les mères, Marie ne peut que difficilement incarner la fertilité par sa virginité. Néanmoins, on retrouve lors du quatrième dimanche du carême une référence au lait nourricier dans un chant grégorien et la volonté de se regrouper à cette occasion dans l’église mère d’une région.
C’est sur cette base religieuse que l’Angleterre officialise un « mothering day » en fin de carême dès le XVe siècle. Même si cette célébration était avant tout religieuse, le congé qui en découlait permettait aux domestiques de rentrer chez eux pour une rencontre de famille. L’occasion d’aller visiter leur mère.
Aux États-Unis, Ann Maria Reeves Jarvis est investie dans l’aide aux mères et enfants laissés seuls après la guerre de Sécession. Elle rêve de créer « un jour de l’amitié pour les mères » pour réconcilier les familles meurtries par la guerre.
Julia Ward Howe, poétesse, suffragette et pacifiste entre autres, rêve de son côté d’un regroupement de femmes qui œuvrerait pour la paix elle instaure ainsi le premier « mother’s day proclamation » à Boston en 1872.
À la mort de sa mère en 1905, Anna Jarvis souhaite honorer sa mère et son œuvre et veut généraliser le Mother’s day dans tous les états. Publiciste, elle va aller d’état en état pour promouvoir son projet et chaque état ratifie à son tour le « Mother’s day ».
Finalement, en 1914 le président Wilson voyant le nombre d’états ayant ratifié ce jour augmenté, il officialise ce jour de la fête des mères au 2e dimanche de mai. Il voit alors dans cette fête une occasion d’unité à la veille de la première guerre mondiale.
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