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Xiao Yanyan 熊大木, Public domain, via Wikimedia Commons

Xiao Yanyan nait dans la partie Nord de la Chine, sous la dynastie Liao en 953. Sa famille aristocratique côtoie le pouvoir à qui elle fournit épouse d’empereur et haut dignitaire. D’ailleurs le père de Xiao est commissaire aux affaires militaire.

Ce dernier accepte de donner sa fille en tant qu’impératrice consort auprès de l’empereur Liao Jingzong en 969. Ils auront trois filles et quatre fils.

Lorsqu’en 982, l’empereur décède, le pouvoir est transmis à leur fils Liao Shengzong, qui n’a que 11 ans. Xiao devient donc naturellement régente, c’est-à-dire, l’impératrice douairière. Elle renforce alors son pouvoir en mettant dans les postes clefs des personnes de confiance.

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Cette période-charnière est une occasion pour que la dynastie Song, au Sud, tente une invasion. Mais c’est sans compter avec la combativité de Xiao qui organise la riposte et mène elle-même ses 10 000 hommes au combat. Elle profite de ses victoires pour faire des prisonniers chez l’ennemi qui alimenteront les serviteurs de sa cour. Ils ont moins de 10 ans et seront castrés pour compléter le grand nombre d’eunuques.

Par la suite, plusieurs tentatives d’invasion se solderont de la même façon par des échecs et permettront des négociations d’égal à égal. Une paix va ainsi s’instaurer entre les deux royaumes, qui durera vingt ans.

Même si elle place progressivement le pays dans les mains de son fils, Xiao reste active jusqu’à sa mort en 1009.

Si cette femme fut une impératrice influente, pour autant elle n’était officiellement que la régente. Une autre impératrice, quant à elle, s’était déjà imposée sur un trône de Chine bien avant. 

Wu Zetian See page for author, Public domain, via Wikimedia Commons

Wu Zhao est née en 624, pendant la dynastie Tang. Issue de deux familles dans les arcades du pouvoir, comme Xiao, Wu ne devient tout de même que concubine de l’empereur Tang Taizong, le statut de son père étant trop récent. Elle a entre 12 et 14 ans, mais sa beauté attire l’attention de l’empereur, ainsi que de son fils. À la mort de l’empereur en 649, elle n’a pas eu d’enfant et est donc envoyé, avec les autres veuves sans enfant, dans un monastère. C’est trois ans plus tard que l’empereur Gaozong passant en pèlerinage dans ledit monastère, retrouve la jeune femme de 28 ans.

La loi interdit que le fils reprenne la concubine de son père pour éviter la notion d’inceste. Cependant, les traditions des Mongoles, dont sont originaires les Tangs, sont moins strictes. Et cela arrange la première femme de l’empereur, stérile, qui craint l’influence de la seconde femme. La jeune Wu Zhao va donc pouvoir rejoindre le gynécée au palais.

La légende veut qu’elle ait par la suite tué sa première-née pour en accuser la première femme, qui, sera alors répudiée. Elle prend sa place et s’arrange pour se débarrasser de la seconde épouse dans le même temps.

Elle devient Wu Zetian « selon la volonté du ciel ». L’empereur est d’une santé fragile et madame a de l’ambition. Elle élimine ceux qui la gênent et met ses gens en place. Elle prend des responsabilités sur certains rituels réservés à l’empereur, propose des réformes dans l’agriculture, les droits des femmes, la baisse de certains impôts et une plus grande liberté d’expression pour repérer les contestations.

Elle favorise l’ascension sociale de sa famille, mais diminue celle de ses deux fils aînés qui prennent trop d’aval sur leur père. Après les avoir discrédités, ils meurent dans de curieuses circonstances. En 683, à la mort de l’empereur (mort suspecte, elle aussi), c’est le troisième fils qui accède au trône, mais sa mère garde le pouvoir que lui a transmis son défunt époux. Enfin, pour un temps… Car le fils devient trop hardi et la mère le démet pour mettre en poste son quatrième fils. Elle se fait même attribuer le titre de « sainte mère et empereur divin », par l’empereur Ruizong, son fils et les ministres. En 690, elle dégrade son fils au grade de prince héritier et se nomme empereur de la dynastie Zhou, s’inventant une lignée issue de cette dynastie qu’elle vient de créer.

SY, CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons

Elle base alors son règne sur sa personne dont le titre va changer à de multiples reprises. Elle base le recrutement des fonctionnaires sur le mérite et plus sur l’origine familiale, crée une inquisition qui élimine le pouvoir des grandes familles, puis elle élimine l’institution elle-même, qui n’avait vraiment pas bonne presse.

C’est aussi sous son règne qu’elle implante le bouddhisme à la place du taoïsme.

À 74 ans, elle déclare finalement son troisième fils, Zhongzong, prince héritier. Et en 704, alors qu’elle a 80 ans, une nouvelle rébellion menée par le premier ministre, tandis qu’elle est déjà bien malade, l’oblige à abdiquer. Son fils lui accorde le titre symbolique de « grand et saint empereur Zetian ».

Elle meurt en 705. 

Dans ses dernières volontés, dont la véracité n’est pas prouvée, elle aurait demandé de reprendre son statut d’impératrice et d’être enterrée auprès de son époux.

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Voici donc l’histoire de deux femmes qui ont su s’imposer dans une Chine où les femmes avaient peu de droits. Mais elles se sont servies elles-mêmes.

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https://histoireparlesfemmes.com/2019/06/13/xiao-yanyan-imperatrice-et-cheffe-de-guerre/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Xiao_Yanyan

https://histoireparlesfemmes.com/2016/06/06/wu-zetian-unique-imperatrice-de-lhistoire-de-chine/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wu_Zetian

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Image de couverture Gary Todd, CC0, via Wikimedia Commons

Alors, dites-moi en commentaire qui a votre préférence entre ces deux impératrices ⤵️

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