F comme Fatima al Fihriya

Nous sommes à Kairouan (Tunisie), la première ville islamisée d’Afrique du Nord, où vit un riche commerçant, Muhammad Al-Fihri, issu d’une famille réputée de la Mecque. Il a deux filles, Fatima et Maryam. Alors qu’il a perdu sa femme, en 820, il émigre avec ses filles et son gendre, suite à des troubles dans la région, et ils vont se réfugier à Fès au Maroc.

Alors que le sort s’acharne sur la famille et que le père comme le mari de Fatima meurt peu de temps après, les deux sœurs y voient l’occasion de montrer leur dévotion à Allah. Elles décident toutes les deux d’utiliser leur héritage pour le mettre au service de la communauté et mériter la bénédiction de Dieu.

Maryam construit alors une mosquée dans le quartier Al Andalous (référence aux émigrés Andalous qui se sont stationnés dans cette région)

Fatima, elle, choisit de rénover et surtout d’agrandir la mosquée du quartier Al Qaraouiyyîn (secteur des anciens habitants de Kairouan) qui deviendra la plus grande d’Afrique du Nord.

Et pour être sûre Qu’Allah reçoive bien son présent, elle met toutes les chances de son côté :

• Elle commence les travaux le premier samedi du mois de ramadan de l’an 245 de l’hégire (859).
• Elle ne prend que des pierres et de la terre d’un terrain voisin dont elle a fait l’acquisition pour être sûre de la provenance.
• Elle fait le vœu de jeûne durant toute la durée du chantier.
• Elle surveille l’avancée des travaux dans ses moindres détails.
• Le jour de l’achèvement de la mosquée, elle se prosterne pour remercier son seigneur de lui avoir permis de mener à bien son projet.